Ni drame Ni suspense
23.06–24.09.2023
Friche la Belle de Mai,
Marseille (FR)
Curation: Triangle–Astérides:
Marie de Gaulejac,
Florence Gosset,
Victorine Grataloup
et Camille Ramanana Rahary
Text: Victorine Grataloup
Photo: Aurélien Mole
Hanna Rochereau's paintings focus on display and enhancement devices, often in fashion, but here in museums: the diptych represents the scenography designed by architect Lina Bo Bardi for the MASP in Sao Paulo, Brazil. Two quadrilaterals represent the paintings to be displayed, sublimating the concrete and glass easels on which Hanna Rochereau affixes seductive star shapes reminiscent of the formal vocabulary of cheap commercial labelling.
Fifteen artists with a wide range of practices and aesthetics are brought together in the exhibition Ni drame ni suspense – les conditions de la durée: what they have in common is a workspace, the Ateliers de la Ville de Marseille. The Triangle Astérides art center accompanies them there, following their research and questions - from the most theoretical to the most everyday and material. An "activity anchored in the folds of the present, always to be remade", which invites us to consider artistic production and works not from the angle of innovation or rupture, but by paying attention to the "gigantic work of continuity". This transfer of attention is the one proposed by sociologists Jérôme Denis and David Pontille in Le soin des choses (Paris, éditions La Découverte, 2022), the book under whose aegis the exhibition is placed.
Riding the bliss
18.03–23.04.23
La Traverse, Marseille (FR)
Curation: Catherine Bastide
Text:
Sherian Mohammed Forster
Photo: Jean-Christophe Lett
RUBY
1. text def alternating_characters?(SJMF)
2. type = [/[aeiou]/, /[^aeiou]/].cycle 3.
4. if s.start_with?(/[^aeiou]/)
5. type.next
6. end
7.
8. Okééé(je m’exclame intérieurement)
9. [...]On s’exprime en langage codé*[...]
10. Ah Hanna, Chère Hanna[/[aeiou]/,/[^aeiou]/]
PROLOGUE Trêve de prologue.. [ou pas?] Je savoure... En effet, c’est en ce moment même que se déroule la performance que j’ai tant attendue. Et en même temps, ce n'est que le porte-clef d’une autre performance. Une adresse griffée dans une enveloppe glissé auprès de coffrets enrubannés, des toiles où se couchent la sensation voilée du verre, du papier de soie et du blister, du nylon et du velours... [Tmtc]
11. [insert anY[?!?/[aeiou]/or/[^aeiou]/?!?] intro]
ÉCHANGE En effet, je fais durer ce moment que tu m’as offert et que je t’offre en retour. Et je me rends compte que mon adversaire devient le temps, l’espace, la concision d’exprimer ce qui se doit, servir respectivement ton travail, y mettre du mien, nous porter un peu.
OBJETS La traîne des rubans noués en bleu roi sur le piédestal s’élance comme les jambes du mannequin. La promesse est de longue haleine, horizon vertical. Autre point cardinal, un Tartan est à deviner, tout autant indescriptible, unique, comme il se doit. J’aime penser que Hanna a un peu de l’impressionnisme, c’est les imprimés successifs des tissus, du magazine et de la rétine qui se livrent, partages confiés d’objets ressassées, mémoire qui divague en images souples mais en émotions intactes, pures et sincères.
PRÉSENTATION Et puis, en fait, introductions, adresses, syntaxes, codes, citations, références populaires, gifs, plateformes: ce ne sont qu’emballages. Alors je savoure le bonbon, le crépitement brillant qui le précède, le jeu du chat et de la souris, la préparation et le trash talk sans fin pour un combat de 2 minutes, le jeu de l’entertainment, du cadeau et de sa dissimulation, contenu, contenant, l’amant et l’être aimé, un peu bouffant, un peu bouffé, chatoyant, choyé. Et si il n’y avait que ça? Circuits longs de plus en plus courts, babines, salives, réflexes, récompenses.
12. j’peux commencer cru, comme moi j’parle, j’peux faire une citation populaire, celle-ci, celle-là
13. nan allez je les impressionne avec de belles phrases.
14. nan allez je leur met un réel coup de pression, allez je commence en CODE. Bluff? Allez, pour de vrai? Oui j’ai appris un peu de code pour le show.
15. nan en vrai, 1ère phrase de mon one man show: “le code ça nous fait pas tous le plus flipper en vrai??? xD” [start:explosion de rires dans la salle]
DÉFINITION DE RUBY Je recherche des codes informatiques connus, un lien au luxe, que j’espère beau, alambiqué visuellement [que nenni], mais il y a celui-ci qui s’appelle quand même RUBY [pierre précieuse, bijoux, BVLGARI] aussi comme la belle à la Clueless mais dans Sex Education avec la version adolescente du Hugo Cabret de Scorcese. Je rembobine,[ces lignes de codes c’est un peu un extrait des onglets de recherche], combien de grammes d’onglet pour vous? Et dans un de ces onglets justement, je trouve ces lignes de code qui parlent de voyelles et de consonnes, cette chaîne de “protéines”, légèrement modifiée par mes soins - un peu de cuisine moléculaire- qui figure au début du texte, un morceau de Rubis. Oui car en ligne, on raconte que RUBY est complexe, mais RUBY “is a beautiful programming language”, RUBY “est très orienté objet” et “multi paradigme”[>start:explosion], parfait Qui comprend quoi là?
16. je fais juste une intro, je ne commence jamais.[start:boring/zzZZzZzz]
17. …
18. …
19. …
20. …
LECTEUR CD/CASSETTE Non, déjà <stop> l’intro, le 1er chapitre c’était mon premier texte pour Hanna, déjà <open> <close> <<fast rewind<< <replay> périphérie, pauvre, aéroport, mondialisation, morale des objets, Baudrillard, leaders, followers, Ye, Keef, Air Max, Tn, bourges, Ecal, la banlieue influence Paname, Paname influence le monde,[...]<stop><open>
21. …
22. … <close> >>fast forward>> présent:
23. *“- je t’aime… - Moi non plus...”
POSITIONNEMENT MARKETING À quel moment je suis Sherian, à quel moment je parle normal? Quel est mon emballage, quels sont mes masques, ma marque de fabrique, ma signature, mon intro, mon développement, ma conclusion? - Et toi Hanna? MERCI HANNA Ce que j’aime et ce que j’ai peut-être compris, c’est que quand Hanna me demande une chose qui je crois, parce que c’est sa manière de me le demander peut-être -peut-être a-t-elle appris ça sans s’en rendre compte dans le ton feutré avec lequel on apprend à penser une vitrine, dans la profession de visual merchandiser, pas vitriniste ni d&corateur on est pas sur M6, concentrez-vous] enfin soit, quand Hanna me demande ces choses qui me semblent anodines, je me retrouve d’un coup à nouveau dans les précipices de ce que nous sommes en fait face à ces objets et ce qu’ils disent de nous,[...] les logos, récits, extraits de nos enfances.
NO DUDES TODAY Le temps presse, je pourrais froncer les sourcils et citer des gars “dont l’expression artistique confronte le monde de la consommation”.[start:boring/zzZZzZzz] Puis un jour,[Cet objet est entré dans ma vie]“...et mon visage s’est transformé”, Perle de Lait
TRACAS DE CONSCIENCE Je pense que je n’arriverai qu’à égrener les beans, à peine à évoquer le parfum de la discussion ici. Je m’avoue vaincu, j’ai essayé la dernière fois, mais je n’arriverai pas à expliciter la teneur de mon propos ici. Ou puis-je en fait?
EN SHOPPING COMME EN ROMANCE Oui n’est ce pas d’autant plus honnête et de circonstance? Combien d’amant.e.x.s t’ont dit que ce soir, iels ne seraient que l’emballage? Combien de fois aurions-nous pu être quittes si malgré notre désir de passion absolue, on aurait su à juste titre apprécier aimer l’expérience superficielle plutôt que de vouloir se précipiter - là je parle de chimie - vers cette substance solide recherchée. Pourquoi mutuellement vouloir tant affirmer une tangibilité à notre être et aspirer à tout prix -je parle économie- la substance de l’autre tout entier -[je parle philosophie, physique, droit, religion repeat in cycle]. >>fast forward>> Recontextualisation: Hanna peint. À ce stade de notre post-contemporanéité [now I speak Fine Arts] ne pourrions-nous pas assumer une même relation passionnelle aux oeuvres? question piège, je parle des objets “hors de” l’Art. <<fast rewind<< *Ce titre-là vient d’elle.* J’avais banalement dit “fuis-moi.. je te suis, suis-moi.. je te fuis.”
WHAT.A.TIME.TO.BE.ALIVE C’est le combat avec ou sans les gants, au 1er, 2e degré, le catch me if you can du HIGH vs low. Les [riches] et les [pauvres] le [centre] et l’]extérieur[, regardanT.e.x.s et regardé.E.X.s luttent avec et sans merci, la politesse vacille, tout comme la sincérité. Mais ici, peu importe l’état de la conscience qui compose, son moment de grâce se joue ici, les tartans et les boîtes, les rubans et le papier bulle s’éclatent. Il y a là des bienveillants démons de minuit, je crois. Des yeux félins oscillent, entre carac et améthyste, prêt à jeter le sort d’un désir enfin conquis, sommeil retrouvé. Les présents ronronnent sur un duveteux coussin, tel ce nuage, cette lune à moustache de Miro que Hanna m’a montré. Même ces rares possessions, pairing tout terrain prêt à briller tantôt à la boum, à la rave, au camping, semble au repos, la pièce montée est nue.
DU DEHORS Enfin il y a l’humilité avec laquelle Hanna a peint ces dernières années et comment au soleil et au vent d’azur, sa réminiscence de Paris et du monde métropolitain est ponctuelle, précise, texturée, cette nostalgie d’une découverte, l’honnêteté d’une fascination qui est tant la mienne pour Genève, celle d’un.e banlieusard.e/campagnard.e, renard.e, venu des abords à la grande ville qui brille de ses milles joyaux. Elle nous manque car tout le monde, pour survivre à l’influence sans fin, se targue d’en être exempté. À combien de choses iels prétendent ne jamais succomber? L’art et le commode, poule, oeuf ? Fuite en avant. Cette entrée adolescente dans le Saint des saints, temple de la porosité des valeurs, contemplation des rêves, consumation du regard, consommation de nos âmes peut-être, qui peut en juger? Nous autres aux abords, aux abois, nous maint.e.x.s et maint.e.x.s outsider.e.ss.e.x.s, disons en cette circonstance de la ville et des vitrines, nous autres aurons toujours l’honnêteté de ce choc, la fascination des lucioles pour la lumière, Edison vs Tesla all over again, full révol.indus, clope, briquet et Flamel, l’or, la pierre philosophale. Qui restera à la campagne? Est-ce que l’exode sera inverse? Qui, quoi, Quissac donc? Ah Arles? Pharmaceutics? Sommes-nous une espèce d'insectes qui va finalement retourner en terre, en paix, tout humblement, de toutes ces étincelles, ces feux, cette lumière, ces clics, ces impulsions et ces explosions qui nous ont éreintés? Mais il y aura toujours de nouvelles lucioles, chacun son this here lifestyle. Soyons honnêtes, on est matrixés, ctrl+C, mtn cmnt o:n F1 ? Oui, le point d’interrogation réside seul au firmament de cette paisible nuit, vitrine sur un mystère.
Sherian Mohammed Forster
Keeping Up Apparences
01.12.22–18.12.22
Lokal Int, Bienne (CH)
Curation: Héloïse Chassepot
Text:
Margaux Dewarrat & Héloïse Chassepot
Photo: Stefania Carlotti
INVENTORY
Hanna draws up an inventory of various exhibition devices.
DESIRE
She conscientiously picked and selected the items she desires. Sometimes it is fashion, sometimes its displays.
NAIVITY
In a naive and juvenile attitude she acts as if, through the act of representation, she could possess the items she paints.
HANNA’S BACKGROUND
Hanna has a background in visual merchandising, which is an activity that deals with the visual organization of sales areas or/and cultural areas in order to optimize the presentation of products, the well-being and satisfaction of customers, visitors and staff. An activity that aims at promoting dirty so-to-say. What you see is what you get, they used to say.
SHOWCASES
They are containers in which our desires and wishes are stored. In one of the painting, the showcase has been emptied. A shift that allows the object to be freed from its usual function, eventually gaining the prestigious status of the one of the object of desire, fetishized.
EMPTINESS OR BLACK FRIDAY
Empty displays, as if they had been robbed during the last black Friday, as if there was nothing left to sell, nothing left to exhibit; we can eventually focus one’s attention on the exhibition’s device itself. PINK RIBBON A kinky pink ribbon branded by the letter H wraps the shiny/glazed cube.
WRAPPED PACKAGGING
The wrapped packaging.
FASHION RULES
As we all know really well, fashion is ruled by a cyclic move, a seasonal renewal. Fashion is in perpetual motion, having to constantly reinvent and renew itself, by constantly finding new ways of arranging shapes, colors and materials, by drawing on past fashions to bring them up to date. STARS The famous Adidas’ jacket, international and intergenerational (let’s say: universal) star of the streetwear is here highly displayed on a white moulding and carefully covered by a transparent plastic sheet. A displacement that reminds us how fashion is the best example of cultural recycling, how class belonging is masked behind a mix and match of clothing, how the big companies might be happy about it. How funny, the painting is title Cover the star?
GOOD DEAL
The good deal. It’s a good deal. A recognizable sign, as seen as the Mickey mouse white gloved hand is articulating a thumb-up gesture as to say «It’s a good deal», a sign of appreciation reminding how validation or dislike are omnipresent in everyday life. THE GLOVES ARE OFF A unique transparent hand levitating on in a 90’s grey background. The style of an advertising for a glove-holder in plexiglass that ironically thwart the expression «the gloves are off», meaning when people compete or argue unscrupulously.
KEEP UP APPEARANCES
In an overall, times seem to collapse. While the injunction «keep up appearances» evokes the merciless rhythm of consumption and its social pressure, the patching of various eras of interiors, styles and references layered by the very personal spectrum of the artist’s envies and desires give the feeling of an anachronistic compilation. The feeling of time are shuffled once again by the slow-process of painting that certainly operate as a catharsis. The artistic process being way longer than the one of the commercial purchase provide a kind of reverse chronology. Hanna reinvent the idea of possession that can no longer be dealt with impersonal currencies but need to be owned first: desiring the desire. Keep up with appearances is no longer a threat, and the rules of the visual merchandising are no longer « what you see is what you get ». It tells us instead that we do desire, we can then see.
Shifters
17.10.22–05.11.22
Studiolo, Paris (FR)
Curation: Sentiment
Text:
Jennifer Teets
Photo: Jean Vincent Simonet
Groupshow: Kevin Desbouis, Céline Mathieu, Dominic Michel, Philémon Otth, Hanna Rochereau, Angharad Williams, Arnaud Wohlhauser
One early morning en route to Morocco I learned that my mentor had died. When writing on the atmosphere and new climatic regimes he would point to what sort of breathing space is conducive to civilized life —or not. Envelops, spheres, skins, ambiances, were things that he was trying to dig out of totally inaccessible infrastructures. These are the real ‘conditions of possibility,’ he would write to me in our epistolary exchanges. “You are on life support, it’s fragile, it’s technical, it’s public, it’s political, it could break down—it is breaking down—it’s being fixed, you are not too confident of those who fix it.”
The new age soundtrack in the downstairs waiting hall at Orly does little to ease the shock. I stroll past carousels of perfume stock, to get distracted and waste time. The overall vibe gives me nothing to hold onto, remaining as transitory as its location. “Eternity” “Fahrenheit” “Poison” “Knowing” “Ma liberté”. I embalm myself. The word perfume comes from the Latin word “fumus” meaning “smoke” probably related to incense burned into the air in the moment of prayer. With the invention of toilet spray waters, came restoration, from energies lost in business, social and domestic situations. One of the first perfumes in Europe, “Hungary Water” was named after the so-called Queen of Hungary who commanded a court alchemist to make it for her headaches. But, the legend says she never existed, she was invented. Louis XIV bathed once every 4–5 months, but was very fond of being rubbed with very strong scented substances and rinsing his hands in wine spirit. The idea of bathing was more erotic than hygienic. Spirits were also used to ward off the smell of feces and other bodily odors, and especially employed against Black Death and the plague. Modern airplane fumes indeed smell like shit. A man buys a bottle of discounted Paco Rabanne and sprays it into the void. A woman profusely coughs.
Perfume is transitory, like memory or fiction. Stories are dissipated histories, clearly there is no beginning or ending. In the midst of languished prodding, I dream of the places where I can go, and this text too. I press my inner self with imaginary locales, taking everything with me in a rucksack. I remember the poem Anywhere of the World (N'importe où hors du monde) by Baudelaire as a reflection on soul searching and reverie. The space of shifting consciousness, to displace, to detract, to fly and get away from this modern headache. “Life is a hospital where every patient is obsessed by the desire of changing beds. One would like to suffer opposite the stove, another is sure he would get well beside the window,” reads the opening line. Baudelaire often imagined the biggest act to elude the modern spell. A wayfarer* is a person on a journey. Wayfarers usually take shelter in hospitals in order to recharge for the next part of the journey, to get restored. I always imagine lightly perfumed waters in tin basins next to sick people’s beds, something I saw in the movies. The poet’s sickened nightmare of depression and malaise suggest that men and women have stopped moving on. There is nothing to find in this world, no destination to reach. The plight of the poet is like any exiled, suffering, or mistreated person. “To me it seems always it would be well for me to be somewhere I am not, and the question of moving is one that my soul and I discuss endlessly.”
I am welcomed in Fez with fragrant mint tea, a well known gesture of hospitality. I am here to see an exhibition that is restaged 20 years later. Teenagers flip through photographs of their artist mentors standing in the same angle, next to their artworks captured 20 years earlier. There is an air of familiarity and dejavu.
Shopping at the old medina I started to ask myself about whether the wool blanket I just bought is authentic. Afterall, 75 percent of wool is imported from New Zealand. Was the loom I saw in the rear a prop? My Norwegian friend shouts, “I am from Norway and I know wool!” Toting my blanket, I feel slightly embarrassed.
There is a mix of dust, wet animal skin, burning tires, and anomaly permeating the air. In this mobile life, one is frequently wafted upon.
I smear my nose in tiger balm to ward off the stench and climb the steep steps to the rooftop of the Chouara tanneries. The sheer size is truly remarkable. I peer down into large stone mosaic vats filled with different colored dyes and white liquids, which I learn are composed of cow urine, pigeon feces, quicklime, salt, and water. But they forgot to mention chromium 3 which is used for leather treatment and is lethal. Men stand thigh-deep in murky water, sloshing hides back and forth. These liquids are used to soften the tough skin. I contemplate the hides of cows, sheep, goats, and camels wondering about their origin, if not the effects on the skin of men.
“Atmosphère,atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère?” (‘Atmosphere, atmosphere, do I look like an atmosphere?’). I ruminate on my mentor’s powerful opening and take a gasp. The proletarian lung is transcorporeal, the river is transcorporeal. The body is never rigidly enclosed, never a protected entity. It displaces and shifts in the infrastructures of our times, like a wayfarer on the journey.
* Wayfarer is a traveler especially on foot, and could be likened to a "Shifter"; this text explores their interrelationship exploring transitory states, feelings, accumulations and places. Jennifer Teets is an American curator and writer based in Paris.
Wishlist
20.11.21–10.01.22
13 Vitrine, Lausanne (CH)
Curation: 13 Vitrine
Text:
Margaux Dewarrat
Photo: Stefania Carlotti
